La pandémie mondiale étant presque derrière nous, le recul nous permet de constater les modifications que celle-ci a impliquées au sein du marché de l’emploi et de l’intérim.
Le climat économique inconstant entraîne des fluctuations des activités concernant le secteur de l’emploi. Très sensible aux changements économiques, le travail temporaire est un des indicateurs qui permet de comprendre l’évolution de l’activité au sein d’un pays, bien qu’il ne représente qu’une faible partie de l’emploi salarié (2 à 3 % selon les données de la DARES).
Le marché de l’emploi en France
La pandémie mondiale a littéralement chamboulé le marché de l’emploi en France. L’année 2020 a enregistré des baisses d’activité uniques. Cependant, en dépit des prévisions réalisées sur le seuil de perte d’emploi, le taux de chômage n’a pas fulminé. Les agences de recrutement sont parvenues à limiter l’impact conséquent de la crise économique.
En 2021, le marché est parvenu à reprendre son activité, n’ayant toutefois pas épargné certains secteurs ou régions. En effet, si la Nouvelle-Aquitaine enregistre une croissance qui dépasse la moyenne française +1,9 %, l’Île-de-France, pourtant désigné comme étant le plus grand bassin de l’emploi, a quasiment stagné, soit +0,3 %. À l’inverse, la région Bourgogne-Franche-Comté a connu une baisse de 0,4 %.
Les chiffres de l’intérim en France
L’Observatoire de l’Intérim et du Recrutement (OIR) nous révèle les chiffres du marché de l’intérim. En 2020, les 10 774 agences d’emploi ont permis à 2 412 231 personnes de rencontrer un travail intérimaire sur le territoire (contre 2 749 650 en 2019). Plus de 16 millions de contrats ont été conclus et près de 48 miles CDI intérimaires. Les secteurs d’activité de l’intérim sont nombreux et variés, les grands secteurs sont :
- la construction
- la fabrication d’autres produits industriels
- les transports et entreposage
- les activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien
Les chiffres fluctuent selon les régions et secteurs d’activités ; un emploi sur quatre en France concerne la région Île-de-France. C’est aussi la région qui compte le plus d’intérimaires ; 351 193 contre 57 100 en Occitanie et 36 300 en Bourgogne-France-Compté.
Covid-19 : des fluctuations de marché inattendues
En 2020, la pandémie a brisé la courbe de l’emploi, les activités intérimaires ont cessé brutalement enregistrant des chiffres historiquement bas. En 2021, alors que des espoirs et doutes subsistent au sein des esprits, l’année fut très fluctuante selon les secteurs d’activité et régions.
Il put être annoté une reprise dès le deuxième trimestre 2021, avec une croissance de 2,4 % des activités intérimaires. Finalement, au quatrième trimestre, le marché de l’intérim enregistre une hausse triomphante de 6,3 %, un pourcentage largement supérieur aux années précédant la Covid-19.
La conjecture à venir concernant le marché de l’intérim
Alors que les nouvelles technologies et le numérique prend de plus en plus de place dans le monde et notamment au sein du monde professionnel et industriel, les divers secteurs d’activité tendent à se moderniser. Une progression novatrice est notifiée permettant à des prestations de travail temporaire de digitaliser les activités.
Les prestations bureautiques priorisent désormais un travail depuis la maison ; le télétravail s’est largement démocratisé et s’est parfaitement adapté aux besoins de chacun.
Recherche en ligne, télétravail, flexibilité et réactivité sont devenus des arguments de taille que les agences d’intérim digitales savent mettre en avant pour se démarquer et attirer de plus en plus d’intérimaires connectés. La notion de télétravail perdure, le marché du travail temporaire digital pourra représenter d’ici à 2023 4,5 à 7,5 % du chiffre d’affaires du secteur de l’intérim, selon une étude de l’institut privé Xerfi.